Discours de la fête du Trône du souverain marocain : non évènement, propagande et fuite en avant

Discours de la fête du Trône du souverain marocain : non évènement, propagande et fuite en avant

Les discours de la fête du Trône du souverain marocain se suivent et se ressemblent.

Chaque année, l’Algérie est ainsi évoquée en des termes fraternels avec des vœux pieux de bon voisinage qui sont en total contradiction avec les actes inamicaux et belliqueux du palais et de son gouvernement vis-à-vis de notre pays.

Quand on veut instaurer des relations de bon voisinage et de coopération avec son voisin, on ne le diabolise pas dans les instances internationales et on ne permet pas à l’entité sioniste de le menacer avec son propre assentiment et à partir de son propre territoire.

Quand on est soucieux de la relation de fraternité et de confiance entre les deux peuples, on ne mène pas des opérations qui visent et tuent des civils de son voisin.

Quand on cherche à promouvoir la paix et l’intégration dans la région, on ne porte pas atteinte à l’unité et à la souveraineté de son voisin.

Dès lors que tous les agissements de l’Etat marocain vis-à-vis de l’Algérie ne sont, à ce jour, que basses manœuvres et provocations, tout le reste s’apparente à un non évènement, de la propagande et à une fuite en avant.

Non évènement, parce que cet énième discours n’apporte rien de nouveau et de concret pour améliorer les relations avec l’Algérie. Bien au contraire, les actes de malveillance perdurent vis-à-vis de notre pays.

Propagande, parce que ce discours est à usage de consommation interne sachant l’attachement du peuple marocain à l’Algérie, son inquiétude et sa désapprobation de cette attitude belliqueuse vis-à-vis de notre pays, accentuée par la normalisation avec Israël.

Fuite en avant, parce que le souverain marocain n’assume pas cette situation de blocage régional que son pays a généré et qu’il tente d’imputer à notre pays en voulant apparaitre vis-à-vis de nos partenaires communs et des instances internationales comme celui qui agit pour la paix et l’Algérie pour le désordre.

Si l’on veut sérieusement et résolument donner une nouvelle impulsion aux relations entre les deux pays et dépasser la crise actuelle, il faut agir en conséquence et allier le geste à la parole. Telle est la voie à suivre. Il appartient au Maroc de l’emprunter.