Les postures opportunistes des partis ne travaillent pas la cause de l'Etat de droit et diminuent la crédibilité et la légitimé des partis

Lorsque nous exhortions l'opposition et les hirakistes sincères à saisir l'opportunité de dialoguer avec le pouvoir pour renforcer les droits et les libertés et investir les institutions pour concrétiser les revendications légitimes du hirak, la plupart d'entre eux a refusé et s'est accrochée à des slogans et des postures nihilistes en nous expliquant, avec beaucoup de véhémence, qu'il fallait une transition sans le pouvoir et qu'il n'était pas question de reconnaitre le président en dialoguant avec lui ou de participer à ses élections.

Cette posture a condamné le hirak et passé en pertes et profits ses forces et ses acquis au moment même où il était en position favorable. De fait, elle a laissé le champs libre aux anciens réseaux qui n'ont pas boudé leur plaisir pour se replacer et ré occuper les espaces désertés.

Triste ironie de l'histoire !

Aujourd'hui, 4 ans après, une partie de cette même opposition se retrouve au palais d'El Mouradia à palabrer avec le président, et une autre, composée des activistes de circonstance qui nous vouaient aux hégémonies pour nos positions, nous explique qu'elle a pris attache avec les autorités pour les écouter et que celles-ci sont sur le bon chemin ....

C'est pathétique, si ça n'était pas dommage pour notre pays, pour la démocratie et l'État de droit !

Nous avons perdu 4 années et l'opportunité d'agir ensemble et de concert pour faire pression en vue de bâtir un État de droit, en s'appuyant sur la force que représentait à l'époque le hirak.

Les postures opportunistes des partis ne travaillent pas la cause de l'Etat de droit et diminuent la crédibilité et la légitimé des partis.

Tant que cette leçon de l'histoire de la vie politique de notre pays n'est pas tirée, nous continuerons à affaiblir, avant de neutraliser définitivement, notre capacité d'action pour bâtir un véritable État de droit.