L'Algerie, après avoir longuement patienté devant un nombre incalculable de provocations outrancieres et inadmissibles des autorités marocaines, a décidé de rompre ses relations diplomatiques avec ce voisin de l'ouest.
Une rupture diplomatique, a fortiori avec un voisin immédiat, n'est jamais une bonne nouvelle, et dans le cas de l'Algérie et du Maroc c'est là une bien triste nouvelle pour les deux peuples qui s'estiment et se respectent énormément.
Mais les choses étant désormais ce qu'elles sont, il aurait été bien difficile pour l'Algérie de continuer à faire comme si de rien n'était, en particulier depuis la dernière provocation du représentant du makhzen à l'ONU et la déclaration du ministre israélien concernant notre pays en présence de son homologue marocain et à partir du sol du Maroc, ce voisin immédiat.
En l'état, ces dépassements inacceptables nous touchent tous en tant que peuple, Etat et nation. Il nous appartient donc d'être tous solidaires et de signifier notre rejet de telles attitudes contraires, a minima, aux règles élémentaires de bon voisinage.
Car par delà les divergences et les sensibilités politiques, et quelles que soient les récriminations que l'on peut avoir vis à vis du pouvoir dans la gestion des affaires internes, dès lors qu'il s'agit d'agissements ou de menaces externes sur la stabilité et la sécurité du pays, il n'y a ni doute, ni question à se poser et encore moins des atermoiements.
La classe politique et l'ensemble des citoyens ne peuvent qu'afficher un front commun, surtout devant ce qui s'apparente à une stratégie d'endiguement de notre pays, d'escalade et de confrontation, avec pour objectif d'imposer le fait accompli à toute la région et d'affaiblir notre pays, ce qui n'est pas pour déplaire à certaines puissances étrangères dont Israël.
En tout état de cause, toute menace ou attaque étrangère contre notre pays, et quelle qu'en soit la forme, doit donner lieu à l'union sacrée.
Il serait malheureux que nos adversaires perçoivent la moindre dissension et en tirent profit pour affaiblir davantage notre pays, sa sécurité et sa stabilité, avec les conséquences que cela peut avoir sur la cohésion et l'unité nationales mais aussi sur la pérennité de notre Etat et notre pays.
Naturellement, et en la circonstance, pour renforcer le front interne, il aurait été utile que l'exécutif mette fin à la vacance actuelle du parlement afin d'exposer, dans le cadre d'un débat général, la situation, la stratégie et les actions diplomatiques en cours et à venir pour resituer le contexte et les raisons des décisions prises.
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