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Communication au Congrès Constitutif de Jil Jadid, Alger le 3 mars 2012

Mes chers amis,

Il y a des moments et des circonstances qui déterminent une génération. Il en a été ainsi de la plus admirable des générations, celle de la guerre de libération nationale, hommes et femmes, qui ont lutté et tout sacrifié pour la liberté.

Et voilà qu’à notre tour nous sommes face à notre propre moment décisif.

Mon cher ami Soufiane,

Nous savions, depuis plus de deux ans maintenant, que ce moment décisif, le notre, celui qui un jour devait nous réunir comme nous le sommes aujourd’hui, nous savions que ce moment là allait arriver. Nous en avons longuement discuté et nous nous y sommes préparé sans vouloir aller vite mais juste pour y être prêts le moment venu. Eh bien nous y sommes !

L’histoire de notre pays a démontré que chaque fois une nouvelle génération s’est levée et a fait ce qu’il fallait faire. Aujourd’hui, c’est au tour de notre génération, la nouvelle génération, de se lever.

Nous croyons que face à des paris impossibles, ceux qui aiment leur pays peuvent le changer. Telle est mon cher ami Aziz notre inébranlable foi.

Ça ne sera pas facile. Mais si nous avons crée Jil Jadid c’est parce que nous croyons que c’est possible. Nous avons à dépasser les clivages stériles et mortifères qui nous dévorent et à nous concentrer sur les défis qui nous concernent tous. Nous ne pouvons nous permettre de demeurer englués dans les mêmes débats qui ont causé tant de drames à notre pays et retardé son évolution.

Les défis qui nous attendent nous les connaissons tous : une dépendance au pétrole qui menace notre avenir, une école qui n’instruit plus, une économie en panne et exsangue, une situation sociale explosive, une jeunesse perdue et acculée soit à l’exile, soit à la mort (par la drogue, l’immolation et la harga) et à la débrouillardise.

Ces défis n’étaient pas inévitables. C’est le résultat d’une politique ratée et d’un pouvoir déficient.

Ce qui nous a empêché de surmonter ces défis c’est l’incapacité de nos dirigeants de toujours, leur médiocrité et l’absence de volonté de s’attaquer aux problèmes majeurs.

Notre pays est pris dans l’étau d’une situation sociale, économique et culturelle, des plus inquiétantes, dans une spirale qui coûte aux algériens leur confiance en leur pays.

La désillusion ne se limite pas à un parti ou à une groupe. Elle est partagée par tous les algériens.

Notre pays perd la maîtrise de son destin. Les ressources disponibles et cette richesse extraordinaire dont nous disposons qu’est la jeunesse algérienne, auraient dû offrir à nos dirigeants l’occasion de transformer l’adversité en chance. Ils auraient du avoir la sagesse de voir un peu plus loin et le courage de se remettre en cause.

Pourtant, en cet instant de grand défi apparaît une opportunité encore plus grande. Nous comprenons qu’à ce moment de notre histoire, nous ne pouvons nous permettre de continuer ainsi.

Dans un monde globalisé qui a changé de manière radicale en quelques décennies, façonner un avenir ne sera pas chose facile, cela nécessitera de nouvelles façons de penser, de nouvelles idées, de nouvelles méthodes, une nouvelle classe politique en phase avec son peuple et intéressé que par le sort de son peuple. Une nouvelle classe politique qui ressemble à l’Algérie d’aujourd’hui, celle de la nouvelle génération.

A travers toute l’Algérie, et au delà comme l’atteste la présence en force de la délégation de Jil Jadid Europe, un chœur de voix s’élève pour exiger le changement. Le peuple veut des choses simples qu’un pouvoir installé depuis toujours n’a pas apporté : une économie qui récompense les efforts de ceux qui travaillent dur, une politique qui rassemble par delà les divisions et qui œuvre au bien commun. Ce n’est pas trop demander. C’est ce changement auquel le peuple algérien a droit.

Le changement est possible si l’on a la volonté d’y travailler, de se battre et par dessus tout d’y croire.

 

Mes chers amis,

Vous n’êtes pas là uniquement pour lancer un parti. Nous avons fait ce trajet dans un but précis. Nous sommes là parce que nous avons foi dans ce pays et en ses possibilités. C’est dans cette aventure que nous nous lançons aujourd’hui. Construire dans la durée et de manière solide un véritable parti pour lui donner les moyens d'être à la hauteur des ambitions que nous avons pour notre pays.

Face au désespoir, nous continuons d’espérer.

Face à des politiques d’exclusion, qui ont contraint notre jeunesse à la résignation, à l’émeute, à l’immolation et la harga, nous croyons que le changement est possible.

Soyons la génération du changement.

Jil Jadid sera le véhicule de nos espoirs et de nos rêves. Il devra redonner le sens de la citoyenneté et faire retrouver le sentiment d’avoir un objectif commun. Nous avons besoin d’un pouvoir qui reflète les meilleurs valeurs de l’Algérie.

Rares sont les obstacles qui peuvent entraver le pouvoir de millions de voix appelant au changement.

La conviction a de la force.

L’espoir a de la force.

L’espoir, c’est ce qui amené la plus admirable des générations à libérer le pays. C’est ce qui a amené une autre génération à se soulever en Octobre 88 et des populations entières à résister à la terreur de la décennie noire. C’est ce qui nous a conduit à ce jour.

Il est temps de construire le changement. Nous devons avoir le courage à chaque instant de travailler pour l’obtenir et de nous battre pour le réaliser.

Continuer la longue marche de ceux qui nous ont précédé, une marche pour une Algérie plus juste, plus libre, plus généreuse, plus prospère c'est ce à quoi convie Jil Jadid.

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