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Les réformes annoncées

Le conseil des Ministres du 2 mai 2011, vient d’annoncer une série de mesures, dont la plus importante semble être une énième révision de la constitution. Pour ce faire, le Chef de l’Etat a désigné Abdelkader Bensaleh, président du Conseil de la Nation, pour mener à bien des consultations avec les partis et personnalités nationales devant aboutir à un projet qui serait soumis au Parlement courant 2012, sans pour autant garantir que cette réforme sera entérinée par un referendum.

Une fois de plus, le régime recourt à des procédés éculés qui consistent à incriminer la Constitution alors que celle ci souffre sinon de sa violation du moins de sa non application par ses mêmes responsables à la tête de l’Etat et de ses institutions.

Alors que les algériens, tout comme d’autres peuples arabes, réclament un changement réel, démocratique et pacifique, le régime fait mine d’entendre les revendications populaires et d’y répondre, par une série de fuites en avant qui sont autant de diversions.

Pour être crédible dans sa démarche, le régime aurait été mieux inspiré d’annoncer des consultations devant porter sur les conditions de la transition qui devra mener l’Algérie, dans l’ordre, vers l’instauration d’un régime authentiquement démocratique avec un cahier des charges et un timing précis. Ce cahier des charges pouvant inclure une révision de la Constitution et l’abrogation ou la modification des lois concourant à l’instauration d’un régime démocratique.

Toute arrière pensée qui consiste à occuper l’esprit des uns et des autres avec une révision de la Constitution, tout en s’assurant et en se garantissant la reconduction du système au delà de 2014, pour un ou deux mandats nouvelle mouture constitutionnelle, est vaine car elle ne correspondant pas au désir de changement profond et pressant qui monte de toutes les contrées du pays et qui pourrait s’il n’était satisfait, emporter le pays et le mettre au devant de périls aussi insurmontables que ceux qui ont lieu en ce moment dans d’autres pays arabes et qui fatalement imposeront, à la veille du cinquantenaire de l’Indépendance Nationale, au mieux l’intervention étrangère et au pire de nouveau l’occupation. Une telle situation de désastre national ayant été in fine provoquée par certains de ceux, au pouvoir, qui se gaussent depuis près de 50 ans d’avoir libéré le pays de la colonisation, eux qui occupent par la force, la ruse et la manipulation les institutions du pays depuis 1962.

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